Patrimoine polaire
- 10 janvier 2018
- by: Smart'Images
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Patrimoine polaire
Les aventuriers polaires ont changé. Ils ne sont plus explorateurs, chasseurs de baleines, sportifs de l’extrême ou touristes en mal de sensations. Non, ceux qui se risquent aujourd’hui en Arctique ou en Antarctique ont d’abord vocation à interroger la science pour bâtir de nouvelles modélisations du réchauffement climatique et de ses incidences. Doctorants, post-doctorants, ingénieurs, professeurs, chercheurs de toutes disciplines et de plus de 50 nations sont attirés par ces contrées comme par un eldorado scientifique d’excellence.
Mais avant d’atteindre la banquise, l’inlandsis ou la toundra, il faut d’abord ériger des collaborations et des programmes scientifiques, bien souvent internationaux, et financer la lourde logistique indispensable à ces expéditions. Après seulement les chercheurs pourront embarquer et ausculter pendant des semaines ou des mois - dans des conditions de vie rigoureuses et parfois périlleuses - les territoires polaires, des fonds océaniques aux nuages, de la banquise aux glaciers, en passant par toute la biodiversité. Pour ces hommes et ces femmes passionnés et engagés, qui tous décrivent une urgence, ces travaux scientifiques aux pôles sont d’une importance considérable si l’on veut calculer l’impact des activités humaines dans les évolutions climatiques. En touchant à des enjeux environnementaux et sociétaux majeurs, le corps scientifique a pris ces dernières années un rôle de plus en plus notable dans les décisions politiques à l’échelon mondial.